Le tour de CORSE

Les pieds dans l’eau azur de la mer & la tête dans les nuages des cimes montagneuses.

Si vous êtes à la recherche d’un joyau préservé, où la nature reste l’élément essentiel, la Corse est faite pour vous (bien entendu, il existe d’autres destinations qui sont encore préservées et authentiques…). Mais la Corse a ce quelque chose qui vous invite à y revenir, qui vous rend curieux de ce lieu qui n’est pourtant pas si loin. Il y a tant de chose à admirer, pour presque tous les goûts, entre Mare  i Monti (mer et montagnes), mais aussi la Castagniccia, les golfes, criques, forêts, maquis, réserves marines et villages pittoresques.

Cette fois, nous allons nous concentrer sur des lieux incontournables à faire quand on se lance dans un tour de Corse, d’Ajaccio à Ajaccio en 8 jours. Un circuit complet à un rythme idéal grâce à 5 lieux d’étapes. 

AJACCIO

La cité impériale reste fortement imprégnée par ses illustres idoles, elle vous raconte la vie de Napoléon et Tino Rossi avec fierté. De la place de Foch à la maison qui vu naitre Napoléon, devenu un musée consacré à l’empereur, on arpente les rues à la recherche des signes napoléoniens, on admire l’architecture des grandes bâtisses, on se laisse éblouir par la lumière qui se reflète sur la Cathédrale Santa Maria Assunta. En grimpant jusqu’à la place d’Austerlitz (U Casone), on se retrouve au pied de l’empereur qui surveille encore sa ville… entouré de 2 aigles et au-dessus d’une immense stèle inclinée rappelant ces victoires.

SARTÉNE

"La plus Corse des villes corses", cette phrase de Mérimée, fait la fierté de la ville, elle en est presqu’une devise. Elle est, de toute façon, toujours associée à Sartène. Elle peut aussi être qualifié d’austère, et il est vrai que l’arrivée face à ses maisons imposantes en granites sombres dressées sur un éperon rocheux peut impressionner. Mais qu’il est agréable de se balade dans ces petites rues, passant sous des voutes et garder un regard lointain sur le Golfe de Valinco. Situé entre Ajaccio et Sartène, il abrite Propriano… magnifique ville à taille humaine qui entoure son port de plaisance de belles maisons colorées.

La route qui nous mène ensuite vers Bonifacio, offre des points de vus exceptionnels, restez les yeux rivés aux vitres pour ne rien manquer… comme le Lion de Roccapina… et oui on voit vraiment un lion couché qui surveille l’horizon. La route continue ses lacets le long des criques de Figari, pour finir au-dessus de Bonifacio.

BONIFACIO

On a tous en tête l’image de Bonifacio, ville construite à fleur de falaises de calcaires blanc. En arrivant sur Bonifacio, ne vous attendez pas à voir ce côté de la ville, vous arriverez en descendant vers le port qui est au pied de la Citadelle. Le côté "célèbre " de Bonifacio n’est visible que depuis la mer ou en s’éloignant sur la route du phare de Pertusato. Aussi, si vous avez le temps, prévoyez dans votre budget, une sortie en bateau, non seulement vous pourrez admirer les falaises de calcaire, mais aussi le Grain de sable, le Gouvernail, le phare de la Madonetta et d’autres surprises…. Et pourquoi pas jusqu’aux Îles Lavezzi, magnifiques îles sauvages.

La ville haute de Bonifacio est impressionnante, on imagine pas sa grandeur quand nous la regardons du port. Mais, on se retrouve bien vite dans un dédale de ruelle. Et en s’approchant des remparts, on peut apercevoir la Sardaigne…

Bonifacio mérite du temps, si on veut explorer les ruelles, les escaliers (celui du Roi d’Aragon), arpenté les chemins qui mènent jusqu’aux criques et aller jusqu'à Spérone. (Article consacré à Bonifacio).

Vous pouvez rejoindre la Citadelle à pied par la Montée Rastello ou pour ne rien manquer et épargner ses jambes, prendre le petit train de la ville.

Ne soyez pas étonné du vent qui souffle souvent à Bonifacio, le détroit qui la sépare de la Sardaigne est enclin aux vents puissants.

CORTE

Poursuivre sa route pour aller à Corte, c’est aller vers le lieu le plus éloigner de la mer sur l’île. C’est voir des paysages de montagnes se profiler, c’est être sur une route qui suit une rivière. C’est arriver face à piton rocheux sur lequel est posé un belvédère. C’est voir le caractère de la Corse. 

Haut lieu de l’Histoire de la Corse, elle garde le caractère de Capitale de l’île, elle accueille d’ailleurs l’université de Corse, ce qui rend la ville vivante et fleurissante avec ces beaux commerces de bouches et bars.

En se promenant dans les rues étroites de Corte pour monter jusqu’au magnifique point de vue qu’offre le Belvédère, on voit les marques du temps, plus que dans les autres villes de l’île. En arrivant face à la façade arborant des impacts de balles, on est un instant décontenancé et puis on apprend qu’elle est classé et protégé et qu’elle est un rappel du siège de Corte de 1750.

Qu’il est bon de prendre un instant sur la place Gaffory, dans la haute ville, un endroit fait pour se poser et s’imprégner.

A ses pieds passe le Tavignanu (qui donne son nom à des vallées), dans lequel se jette la Restonica, rivière qui plonge depuis la seconde vallée. Elle reste, pour moi, un des lieux les plus apaisant de Corse, pour des pauses baignades… aAu bout de la route, le départ de randonnée vers le Lac du Melo, du Capitello…

Cette ville a ce petit quelque chose de fascinant… et ses habitants aussi.

A Corte, on est en montagne. Être sur une île, nous fait oublier ce détail, avec une altitude en ville à 400m mais allant jusqu’à des sommets à 2 626m… donc pour des randonnées vers les lacs, mieux vaux prévoir de vérifier la hauteur des nuages… même en juillet.

BASTIA & LE CAP CORSE

La première impression de Bastia en arrivant est qu’on se trouve face à la ville typique que l’on imagine, celle accrochée à sa montagne et qui plonge dans la Méditerranée.

Faire un tour à Bastia, c’est monter d’un côté pour redescendre de l’autre, c’est aller au Vieux Port et avoir cette sensation d’un village construit dans une ville, un cocon protégé par de magnifiques bâtisses… De la place principale, posé en terrasse d’un café, on regarde le balai des ferries qui arrivent ou repartent pour la Métropole ou l’Italie…

Quand on est à Bastia, on ne peut pas passer à côté d’une journée d’excursion à longer le Cap Corse. En commençant par Erbalunga et sa tour génoise, il faut se rendre compte que d’un côté on est au niveau de la mer et de l’autre, on est contre des montagnes allant jusqu’à 1300 mètres d’altitude. Une montée rapide en altitude qui replonge aussi vite de l’autre côté.

On continue de monter vers la pointe la plus au nord de la Corse au rythme des Tours Génoises, on est face à de beaux petits ports comme Centuri. A Nonza, on admire la longue plage de sable noir depuis la tour Negro on essai de lire les messages laissés par les voyageurs et courageusement on descend pour aller écrire le notre. A Patrimonio, capitale viticole, on a bien mérité de goûter un bon vin, qui peut avoir autant de caractère que ces propriétaires… à consommer avec modération.

CASTAGNICCIA

Comme son nom l’indique, on se retrouve en Châtaigneraie, un véritable voyage dans les terres, entourés de forêts, un vrai pays de châtaigne. Du plus loin que l’on regarde, on voit des collines verdoyantes parsemées de villages perchés. Dont certains comme Saliceto, sont tout en pierre, avec des petites ruelles, des voutes et au pied de l’église, une rivière. Mais aussi Morosaglia, porte d’entrée de la Castagniccia, elle est composé de petits hameaux dont Ponte Leccia. 

Cette Châtaigneraie s’harmonise parfaitement entre patrimoine et nature. D’autres villages sont à découvrir comme Piedicroce ou encore La Porta et leur église.

CALVI - LES VIEUX VILLAGES

Sur la route qui nous mène jusqu’à Calvi, à partir de Lumio, on commence à apercevoir au loin cette belle citadelle. Elle protège Calvi tout comme le Monte Cinto qui lui fait face.

Calvi est très fréquenté l’été, elle offre une multitude d’activités estivales allant du sport au festival de musique… une station balnéaire très festive. 

Le reste du temps, on peut avoir le temps de visiter cette citadelle génoise. À Calvi, c’est aussi aller dans les vieux villages qui l’entoure comme San Antonino ou Calenzana, on se retrouve en Balagne, entre Mer et Montagnes de la Haute-Corse. Les villages sont en pierre et baignés de soleil, on échappe pas à la règle des villages construits en dôme, partant d’un point central haut, avec des ruelles qui l’entourent en descente. Certains villages ont la particularité d’être construit dos à la mer (pour les parties les plus anciennes). Les Corses sont des terriens, des hommes des montagnes avant tout.

CALANCHE DE PIANA

En arpentant les routes sinueuses de la Balagne, on part en direction de Galeria puis de Girolata. C’est cette partie là de la route en Corse qui ne se compte plus en kilomètre mais en temps.

En partant de Calvi, on monte, on monte et arrivé au sommet face à un rocher, on plonge de l’autre côté de la montagne, pour apercevoir en contre bas de grands près d’oliviers… au bout on traverse (s’il n’ai pas à sec) le Fango. Après l’avoir traversé, si on prend à droite pour continuer jusqu’à Galéria, on retrouve un peu de calme, avec sa belle plage de gravier, ses petits bateaux de plaisance et le village en retrait.

Sinon de l’autre côté, on poursuit vers Porto, et c’est cette route qui entre virages et vaches, (et oui la prudence est de mise), vous conduit jusqu’à un premier point de vue sur la réserve de Scandola et le village de Girolata, accessible seulement à pied ou par la mer. A pied, il faut prendre le sentier du facteur, et beaucoup d’eau.

On continue sur Porto et son magnifique petit port pour arriver sur une des merveilles de la Corse, les Calanche (et oui sans "s" et avec "ch", en Corse, au singulier Calanca) de Piana. C’est un ensemble de côtes rocheuses et de fonds marins remarquables dont l’intégrité est unique en Europe elles projettent leurs aiguilles à plus de 300 mètres au-dessus du niveau de la Mer. On comprend bien pourquoi elles sont inscrites au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO. Le contraste avec le bleu de la mer ou le vert du maquis est saisissant. En voiture, on traverse littéralement les Calanche de Porto jusqu’à Piana. Mais on peut aussi prévoir de randonner pour avoir une vue différente, une vue de l’intérieure. Enfin en mer, où une autre vision s’impose, on est au pied visible des aiguilles et les reflets dans les eaux turquoises sont somptueuses. Si on arrive à combiner tout ça avec un couche de soleil, on est au paradis !

La Corse recèle de merveilles, il reste tellement de chose à vous décrire, tellement de chose à découvrir. C’est aussi pour ça qu’on aime y revenir, pour faire le tour de Corse différemment. Pour aller jusqu’aux Aiguilles de Bavella, pour se promener dans les criques de Figari, pour passer du temps dans la magnifique Saint-Florent et en profiter pour se poser sur les plus belles plages de Corse, comme la Santa Guilia au sud ou encore la plage du Lodo et Saleccia au nord ; pour monter jusqu’à Asco et sa station de ski ou y faire de la via ferrata. La Corse regorges de sentiers de randonnée, de piscines naturelles cachées au détour d’un sentier. La Corse reste mon havre de paix.