BONIFACIO

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Le port ou la Marina de Bonifacio est cependant très sympa, de grands yachts sont amarrés et même de beaux voiliers, j'ai d'ailleurs pu y apercevoir le luxueux Ponant. Au pied de la Citadelle, c'est une zone animée avec de nombreux bars, restaurants... et un glacier le Rocca-Serra qui propose des parfums typiques au brocciu ou à la myrte !

LA CITADELLE

La ville haute de Bonifacio est impressionnante, je n'imaginais pas sa grandeur, ainsi que ses dédales de ruelles, quand je la regardais du port. Nous avons rejoint la Citadelle à pied par la Montée Rastello et ce plusieurs fois, de jour, de nuit... elle est assez raide (les bonifaciens l'appelle la grimpette) mais ça fait partie du jeu et arriver en haut pour admirer un coucher de soleil est juste féerique ! D'ailleurs tout Bonifacio est découvrir aussi de nuit, cette ville est magique avec toutes ses lumières.

Des remparts, il est possible d'apercevoir la Sardaigne... elle est juste à 11km/

Après cette petite pause bien méritée, la Montée Saint-Roch, nous amène jusqu'à la Porte de Gênes qui nous indique que nous sommes bien dans la ville haute, autrefois, seule entrée de Bonifacio, elle est aujourd'hui encore un passage emblématique. C'est un plongeon dans la vie de la cité avec ses échoppes, restaurants, boutiques et bâtiments marqués par le temps. À partir de là, chacun sa méthode... et nous avons décidé de suivre les ruelles à l'instinct et aussi à l'aide de la map du téléphone de temps en temps (et oui il est possible de se perdre).

De cette hauteur, nous avons pu voir les falaises côté Est mais aussi le port, le grain de sable, le chapeau de Napoléon, le gouvernail, le phare de Madonetta, et les magnifiques criques qui sont visibles depuis le cimetière marin et le chemin des rondes.

Le cimetière marin est vraiment particulier, nous nous sommes promenés dans les allées pour voir les tombeaux blanc qui ressemblent à des petits temples et chapelles familiales. Le contraste avec le bleu de la mer rend le tout encore plus apaisant.

Durant notre périple, nous avons pu apercevoir des églises, celles de Sainte-Dominique, de Sainte-Marie-Majeure, Saint-Jean-Baptiste,... c'est étonnant d'ne voir autant sur un périmètre si restreint.

Le Gouvernail est le point le plus extrême de la ville haute. Bien que payante (2,50€ à ce jour), la visite est vraiment à prévoir, la panorama au terme du chemin est extraordinaire et la partie historique est fascinante. 

Plusieurs solutions s'offrent à vous pour profiter de la ville : un pass qui vous permet d'accéder à certains lieux comme le Bastion de l'étendard et l'escalier du Roy d'Aragon, un audio-guide pour 5 € et pour les plus jeunes, il existe un jeu parcours découverte. Dans tous les cas, prévoyez de beaucoup marcher...

ESCALIER DU ROY D'ARAGON

Dans la ville haute, une des expériences pour découvrir la célèbre falaise de Bonifacio est de descendre les 187 marches de l'escalier du Roy d'Aragon. Vous apprendrez la légende de sa construction et aussi son utilité principale. Au bas de l'escalier, un sentier longe la falaise et nous a offert des points de vue splendides sur la Sardaigne, et sur les falaises de Bonifacio qui tombent dans la mer turquoise...

À savoir : vous serez autorisé à descendre que si vous êtes bien équipés, sans le pass, le tarif est à 3,50 € (à ce jour), et il préférable de réserver votre créneau horaire. Le site peut être fermé en cas de grand vent.

SENTIER DU PHARE DE PERTUSATO

Il existe à Bonifacio un chemin qui devrait être considéré comme un lieu de passage obligatoire, tellement les panoramas, les paysages sont fabuleux et vertigineux. Au niveau des remparts en haut de la Montée Rastello un chemin part vers l'Est en direction du phare de Pertusato. Comptez entre 3h et 4h de marche... et de baignade. Au départ de La Chapelle Saint-Roch en prenant le sentier Campu Romanilu, à partir de là, l'envie est forte de s'arrêter tous les 10 mètres pour admirer la Citadelle, la vue sur les îles, la mer mais aussi j'ai été surprise par les parfums et les couleurs de la végétation particulière dû au calcaire du miocène, propre à Bonifacio.

Le regard est aussi attiré vers le bas et c'est vertigineux ! Les grands bateaux admirés dans le port sont maintenant tous petits et les oiseaux volent en dessous de nous... Pour les amateurs de photos, c'est un chemin parfait.

Comme beaucoup d'autres endroits proches des côtes de l'île, nous avons croisé la route d'un sémaphore, construction militaire qui veille sur la navigation dans le détroit des Bouches de Bonifacio.

À l'arrivée au phare, nous profitons d'une vue imprenable sur l'archipel des îles Lavezzi, au loin la Sardaigne et même l'archipel des îles de la Maddalena... Et puis, là, à nos pieds, la plage de Saint-Antoine (Sant'Antoniu), comment résister à ce lieu, un paysage lunaire, une plage déserte (début juin), et à quelques mètres, une curiosité, le Trou plage Saint-Antoine. Comme son nom l'indique, il s'agit bien d'un trou dans la roche qui donne sur l'eau et une mini-plage, c'est comme une grotte, on peut y accéder en paddle depuis la mer... Après une baignade bien mérité, le chemin du retour nous attend, il est peut-être plus fascinant encore, la Citadelle est face à nous tout le temps !

Petit conseil : si vous le pouvez, faites coïncider le retour vers la Citadelle avec le soleil couchant, la lumière est fabuleuse. À savoir : l'accès au phare peut être fait en partie en voiture, il existe un parking à côté du sémaphore.

Prévoyez dans votre budget, une sortie en bateau, non seulement vous pourrez admirer les falaises de calcaires, mais aussi le Grain de Sable, le Gouvernail, le phare de la Madonetta et d'autres surprises... Et pourquoi pas jusqu'à l'île Lavezzu, de l'archipel des îles Lavezzi, magnifiques îles sauvages.

LAVEZZU

En partant pour Lavezzu, la plus connue des îles de l'archipel, je m'attendais à quelque chose de fabuleux mais je n'étais pas prête au grandiose ! Les îles font partie de la Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio, elles sont classées haute protection, c'est-à-dire que par exemple la pêche y est interdite, ce qui permet de se baigner avec les poissons qui n'ont pas de craintes et restent près de vous. C'est aussi une île non habitée, avec des sentiers balisés dont il est strictement interdit de sortir, les plantes endémiques sont nombreuses et tout est fait pour les protéger.

Nous avons débarqué sur l'île, et avons eu le choix entre deux sentiers, un à droite et un à gauche, puisque nous avions envisagé d'exploiter entièrement l"île, nous sommes partis au hasard. Et là, au milieu des rochers, des petits buissons avec de magnifiques fleurs de toutes les couleurs et puis une première crique. Un véritable paysage de carte postale, de l'eau transparente, du sable blanc, des gros blocs de granit et même tout au bout de l'île, un cimetière et une stèle en forme de pyramide. Il s'agit des hommages rendus aux 700 marins qui ont disparus lors du naufrage de la Sémillante. Il est temps pour moi d'explorer les fonds marins, masque et tuba, toutes les couleurs vues sur la terre sont visible sous mer, les poissons viennent à ma rencontre, ils sont bleus, rouges, avec des rayures jaunes.. c'est magique !

Sur la plage, mon regard est attiré par des petits cailloux tous blancs, et puis en fouillant le sable, je retrouve des "yeux de Sainte-Lucie" cette magnifique pierre blanche avec une spirale au centre... 

Pour le retour, nous avons décidé de prendre un autre chemin, et puis on a entendu parler d'un bloc de granit qui ressemble à un mammouth, bien entendu nous sommes partis à sa recherche et sommes tombés sur de nouvelles criques, une végétation toujours autant odorante et enfin sur notre mammouth.

Au retour, le bateau passe proche de l'île Cavallo, la seule île habitée de l'archipel et surnommé "île aux milliardaires" donc pour nous inaccessible et honnêtement pour moi le seul intérêt de passer proche est de pouvoir constater que de Granda architectes ont mis en oeuvre des demeures qui se confondent avec la nature.

Par contre en remontant, le skipper nous parle de l'île Piana qui est accessible par un banc de sable depuis la plage de Piantarella... nous avons là un nouveau terrain de jeu !

Avant de revenir au port, nous sommes passés par une petite grotte dont le trou dans la cavité forme un joli dessin... je vous laisse un peu de mystère.

PHARE DE LA MADONETTA

Du bout de la Citadelle ou en passant en bateau, nous avons plusieurs fois vu le phare de la Madonetta, et nous avons voulu y aller, une ancienne voie génoise dallée et bordée de murets nous y emmène, elle s'appelle le sentier de Bonifacio A Strada Vecia, Madonetta. Son départ se fait à côté du camping (dans la descente de l'entrée de Bonifacio), la boucle prend à peu près 3h (suivant les temps de baignades) et est assez facile. 

Pensant aller uniquement au phare, nous n'imaginions pas découvrir autant de lieux comme la Cala di Paraganu, l'anse du Fazziò et avoirs des vues encore une fois exceptionnelles sur le littoral. La Plage de Fazziò est d'ailleurs une belle découverte, c'est une crique magnifique ! 

Le petit jeu était de chercher l'algyroide, c'est un minuscule lézard endémique corso-sarde qui nous suit du regard... nous avons été attentif mais je n'en ai pas vu... Par contre encore une fois, j'ai été surprise par les senteurs de la flore du maquis. Je suis venue plusieurs fois en Corse mais jamais à cette période, et je dois vous conseiller le mois de juin aussi pour ça, toute la flore du maquis a des odeurs envoutantes.

Prévoir de l'eau et son chapeau, le sentier est peu ombragé et n'existe qu'un point d'eau comme pour aller jusqu'au phare de Pertusato.

PETIT SPÉRONE

À chacun de mes passages à Bonifacio, je passe un moment à la plage de Petit Spérone. Elle se trouve à l'extrême Est de la ville, et j'avoue que comme à chaque fois, j'aime y passer un peu de temps surtout le matin, je la trouve tranquille, idyllique et calme. Elle reste une de mes plages préférées... eaux turquoises et sable blanc... une impression d'être loin !

ÎLE PIANA

Le banc de sable qui permet d'aller jusqu'à l'île de Piana est à proximité de Spérone, nous en avons profité pour nous y rendre. C'est assez drôle de traverser la mer pour atteindre le rivage d'en face, c'est un peu sauvage, c'est un peu sauvage, surtout quand on fait le tour de l'île mais hormis ça, elle n'a pas grand intérêt.

Bonifacio est une ville incroyable, posée dans un écrin qui se révèle être un magnifique terrain de jeu, entre terre et mer, dans la cité, sur les sentiers, des criques aux falaises, cette partie de la Corse est fabuleuse.

Ne soyez pas étonné du vent qui souffle souvent à Bonifacio, le détroit qui la sépare de la Sardaigne est enclin aux vents puissants.

Et vous c'est pour bientôt ?